Karl remarqua avec étonnement une gigantesque
toile en soie, tendue entre deux chênes, si épaisse qu’on ne parvenait pas à
distinguer ce qui se trouvait derrière elle. Le Roi de Kagas songeait à se
servir de son épée pour libérer le passage quand une immense araignée noire lui
tomba quasiment dessus, suspendue au bout d’un fil. Le jeune homme esquissa un
mouvement de recul. La bête semblait bien plus grande que la plupart de ses
congénères et paraissait déterminée à empêcher quiconque d’entrer dans le
Bosquet Jivi. Karl avait horreur de ces animaux répugnants. L’araignée se jeta
soudain sur lui. Pris par surprise, le jeune homme effectua un nouveau pas en
arrière et rencontra un obstacle. Il s’abattit lourdement sur le sol. Il avait
trébuché sur un épieu. Le souverain roula sur lui-même et s’apprêtait à se
relever quand il aperçut la bête à huit pattes courir vers lui. Dans sa chute,
le Kagasien avait lâché son épée. En poussant un cri, il déterra le morceau de
bois qui l’avait déséquilibré et s’en servit pour épingler l’animal qui voulait
s’en prendre à lui. Transpercée de part en part par la pointe de l’épieu,
l’araignée ne tisserait plus jamais aucune toile.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire