Karl maudit le ciel de lui avoir fait croiser
la route du Fou du Jeu au beau milieu d’une mission aussi importante que celle
qu’il avait à accomplir. Le marchand restait un énergumène unique en son genre,
plus bavard qu’une pie. Dans l’espoir qu’il déguerpisse une fois qu’il aura obtenu
ce qu’il voulait, le Kagasien accepta de jouer avec lui. Le petit homme barbu
commença alors à s’activer. Il sortit de son sac informe des cartes d’apparence
banale. Il les mélangea avec entrain tout en continuant à babiller :
« Nous allons chacun en piocher une. Celui
qui tirera celle avec la valeur la plus haute l’emportera. Avez-vous compris,
Sire ?
— Tes règles me paraissent assez simples
à saisir, grommela le souverain avec cynisme.
— Je te laisse commencer ! »
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