Au nord des Quiq’s se trouvait le hameau
Jéné. Il s’agissait d’un petit village portuaire qui faisait la fierté des
Géjooquiens. Entouré de montagnes et d’eaux, il respirait la joie de vivre et
l’opulence. C’était aussi une communauté très religieuse et, quand un homme de
petite taille vêtu d’une tunique brune interpella Karl, le Kagasien se mit sur
le qui-vive.
« J’ai un service à te demander, lança
le prêtre d’un ton désinvolte. Seul un étranger a le droit de jeter de l’eau
sur le feu sacré. Prends ce seau et jette son contenu sur les
flammes pour faire disparaître la famine de Jéné ! »
Le
prêtre disgracieux prit le jeune homme par le bras et l’attira de force vers un
banal feu de camp, sur une place au centre du village. Des badauds contemplaient
les flammes comme s’il s’agissait d’un dieu et Karl commença à se demander
sérieusement à quoi tout ceci pouvait bien rimer. Par ailleurs, le hameau Jéné
ne semblait pas souffrir de famine et l’air sardonique du prêtre nain n’inspirait
guère confiance.
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