La Mer de l’Illusion, au nord-ouest de
Géjooq, tenait son nom de son eau transparente qui renvoyait un reflet parfait
de celui qui s’observait dans ce miroir aquatique. Cela donnait ainsi
l’impression de faire face à une illusion ou un mirage. Totalement ébloui par
les plages immaculées et le ciel bleu qu’il trouvait aux abords de cette mer
magnifique, Karl mit un certain temps à entendre les cris d’une jeune femme,
portés par la brise marine. Soudain inquiet, il se retourna et aperçut un géant
poursuivre une jolie fille aux cheveux noirs, nageant aussi vite que ses
maigres bras le lui permettaient pour échapper à son agresseur. Décidé à la sauver,
le Kagasien sauta à l’eau. Le monstre l’interpella de loin :
« Qui ose interrompre les jeux du vaillant
Hervé-Léon et de la belle Andrée Valère ? »
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