En fin de journée, Karl s’assit au bord de la
Scoria, devant la ferme des Goffinger, pour assister tranquillement à un
magnifique coucher de soleil : les derniers rayons de l’astre d’Iolios, dieu du soleil,
illuminaient la plus grande propriété agricole de l’île et dessinaient
d’envoûtants reflets sur la surface du cours d’eau qui la traversait avant de
disparaître à l’ombre des feuillages de la Forêt Cémycienne. Les Goffinger
s’étant absentés, la ferme avait ses volets clos et semblait plongée dans une
profonde torpeur tandis qu’une légère brise en provenance de l’ouest et du
Marais Wuzur invitait les épis de blé qui entouraient la bâtisse à une danse
lente et crépusculaire. Karl aurait pu apprécier encore davantage ce
merveilleux paysage si un taureau d’ébène au regard mauvais n’avait pas soudain
surgi de nulle part pour lui gâcher la vue en frottant l’herbe rase avec un de
ses sabots, prêt à charger sur lui.
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